Sauvages horizons
Rodolph Balej
Certaines espèces animales ont besoin de vastes territoires pour accomplir leur cycle biologique et assurer leur survie. Au Québec, c'est le cas de plusieurs mammifères, notamment du caribou forestier, du carcajou, du loup ou de l'ours polaire au nord du territoire ainsi que de l'orignal, du lynx roux et du couguar au sud. Aujourd'hui, dans le Québec méridional, peu de territoires sont épargnés par les activités humaines, qu'il s'agisse de l'exploitation forestière, minière ou à des fins énergétiques ou encore de l'aménagement de routes et de la villégiature. Le maintien de ces espèces s'avère donc être un défi de taille, d'autant que les habitats subissent les effets d'un changement climatique exacerbé. à tel point que selon les experts, les stratégies de conservation de la biodiversité devraient prévoir la protection de quelques étendues sauvages de plusieurs milliers de kilomètres carrés et l'établissement de corridors naturels entre les aires protégées afin de permettre leurs déplacements et de favoriser leur maintien. Dans cette optique, la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) et Mountain Equipment Co-op (MEC) ont lancé le mouvement « Horizons sauvages » en vue de faciliter la protection de grands sanctuaires de nature... afin que, derrière l'arbre, se cache encore la forêt... et la faune, hôte de ces lieux ensauvagés.