QuébecOISEAUX
Nelson Boisvert
Les Québécois sont de plus en plus à se découvrir une passion pour les oiseaux et le loisir ornithologique. C'est à Charles-Eusèbe Dionne et son oeuvre maîtresse « Les oiseaux de la province de Québec », publiée en 1906, qu'est associé l'essor de ce "hobby", déjà pratiqué avec ferveur dans le Canada anglais et aux Ãtats-Unis. En 1917, naquit à Montréal le premier club fondé sous l'égide de la Société québécoise de protection des oiseaux. Quelques années plus tard, en 1955, le COQ (Club des ornithologues de Québec) entonnera un retentissant "cocorico"! Aujourd'hui, il existe une quarantaine de clubs, la plupart membres du Regroupement QuébecOiseaux réunissant plusieurs milliers d'adeptes. Les "oisologues" naguère marginaux sont aujourd'hui légion. La multiplication des sites aménagés pour l'observation, des guides, des festivals et des sites internet dédiés aux "birders" témoigne de cet engouement. Un code d'éthique a même été développé pour encadrer la pratique de ce loisir et minimiser ses impacts autant au plan écologique que social. La contribution des ornithologues amateurs à la connaissance de l'avifaune du Québec est majeure. Vous en voulez une preuve? La voici : les participants à la mise à jour de l'atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional - pour la plupart bénévoles! - ont passé plus de 13 000 heures sur le terrain durant la saison d'inventaire de 2010 et ont fait des découvertes assez inattendues. Il n'y a plus à en douter : la passion donne des ailes!